Une langue-remugle
Noms de lieux dits, d’arbres, d’outils agricoles. Patois des campagnes glauques, plongées en apnée dans les racines du verbe.
Trognes ahurissantes qui célèbrent en meute des rites païens mués par des langues extraordinaires, des langues en «devenir-animal ».
Violents, sexuels, les écrits de Nicolas GENKA, Pierre GUYOTAT et Maxime REVERCHON abordent toujours la langue – par le récit, par la fable, par la poésie ou le théâtre – dans une dimension rurale et obscène, jusqu’à en extraire sa matière fécale, ses sécrétions, ses humeurs, ses jus.
Langue-chaos, langue-rhizome, langue-remugle.
Avec ce projet, Franck DIMECH propose à vingt étudiants en théâtre de fabriquer, en trois semaines, un « objet de langue » à partir d’une sélection de textes de ces trois auteurs, afin d’en explorer l’entière oralité et de travailler avec eux à son énonciation.