Shadoks Forever d'après « Les Shadoks » de Jacques Rouxel
UNE COPRODUCTION CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE BESANÇON FRANCHE- COMTÉ / A.M.I (CENTRE DES MUSIQUES INNOVANTES / LE THÉÂTRE DE AJMER (MARSEILLE)
- En exhumant ce morceau de mémoire collective pour le faire passer dans le champ du théâtre, le projet « Shadoks Forever » entend ranimer un esprit subversif et populaire, qui déroge avec la pensée ultra- libérale ambiante et le règne de la publicité. D’un côté, les Gibis, incarnés par la narratrice Catherine Jauniaux et le producer bruitiste eRikm, de l’autre, 4 shadoks en tenues légère, lookés façon Orange Mécanique. Sur scène, des œufs cuisent, un marteau-piqueur tambourine et une femme-gégène – tout droit sortie d’un cauchemar lynchien -, se déhanche, avant de rentrer dans son abri-frigo… En guise d’ouverture de sa 28ème édition, Mimi se paye une comédie musicale radicale et violente avec Shadoks Forever, étonnante performance inspirée du choc des civilisations. Un premier acte sur le fil, aux confins de la folie, aux limites du langage. Papi Deleuze aurait adoré. Jeudi soir, un vent de délire et de liberté a soufflé fort sur les ruines de l’Hôpital Caroline : merci. @Théophile Pillault, Les Inrockuptibles.
- La collision théâtre-danse-musique au cours d’une sorte de carnage expérimental plutôt jouissif signé du metteur en scène marseillais Franck Dimech, Shadoks Forever, avec Catherine Jauniaux et eRikm pour la musique, les bruits et la narration, et l’intrigante danseuse Barbara Sarreau. (…)Les quatre acteurs figurant les êtres en question se donnent à plein, absurdes, employés à faire n’importe quoi, en slip à bretelles, braillant ou tentant vainement de s’exprimer à l’aide de leur quatre pauvres syllabes (ga bu zo meu). Le très habile eRikm envoie ses sons heurtés, le gimmick détourné de l’émission, des ébauches de rythmiques vite cassées. La performance hésite entre le poussif et le coup de poing, la réussite burlesque, la poésie, le non-sens. @Antoine Pattefoz, La Marseillaise.