Woyzeck(e), d'après Georg Büchner, Version Française de Pierre Prentki

UNE PRODUCTION D’AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ EN PARTENARIAT AVEC SYSTEME FRICHE THÉÂTRE–FRICHE LA BELLE DE MAI (MARSEILLE).

Ce projet, réalisé avec les étudiants de l’Université de Provence, tentera de donner une représentation du monde du travail à partir de notre réel et de notre labeur commun : la répétition. Nous ferons théâtre de notre lien à l’enfance, de notre rapport à la terre, à la matière, au chant, au sacré et au sacrifice. Nous inventerons un rite à partir des mots de la pièce, hors de tout chemin.

Woyzeck est une pièce d’hommes. Dix femmes l’interprèteront.

EXTRAITS DE PRESSE :

Ce Woyzeck qui court vers la mort dérange, épuise, secoue. Les actrices lui ont, l’espace d’une représentation, prêté vie. Il peut retourner sommeiller, inachevé comme une partition que l’on a interprétée sous nos yeux. Il en restera l’écho d’une musique répétitive et le souvenir de ces jeunes femmes vulnérables et investies. On a haleté avec elles jusqu’à la fin. On sort à bout de souffle.

Bénédicte Jouve, Ventilo.

Onze étudiantes du département Théâtre de l’Université de Provence se sont engagées à corps perdus à jouer des rôles d’hommes, une aventure dont elles sortent grandies, à la fois enrichies et brisées. Franck Dimech souligne le dénuement des âmes et leur solitude et distille un humour grinçant en mettant dans les culottes des filles d’ostensibles protubérances. (…) Un spectacle dont on sort secoués, et admiratifs.

Chris Bourgue, Zibeline.

L’adaptation que propose Franck Dimech de l’œuvre de Büchner est prenante d’images, touchante sans en être moins évocatrice et riche de questionnements. L’enjeu de traiter l’œuvre avec dix actrices, posé comme une contrainte, obligent le spectateur à se positionner, Franck Dimech le faisant bien lui-même jusqu’au bout en proposant un parti pris sur la question du genre. Les actrices se lançant au jeu avec générosité, la singularité de chacune servant le collectif à chaque instant semblent également savoir où aller, ce pourquoi et comment elles doivent porter la partition. Le spectateur ne peut pas donc, au bout du compte, en sortir indemne et s’abstenir de se positionner. (…)

A la fin de la représentation, le public applaudit avec pudeur et fermeté. C’est un spectacle que l’on préfère laisser décanter : on en parle, d’abord un peu à la sortie, puis durant longtemps encore après l’avoir vu.

Anaïs Plasse, Université de Provence.

A lire également