OFFENSER LA MORT, un théâtre des années folles (1919-1929)

CRÉATION 2025, EN PARTENARIAT AVEC LES ARCHIVES MUNICIPALES DE MARSEILLE

ARTICLE ZÉBULINE 12 2024 

 

Offenser la mort – un théâtre des années folles est une performance théâtrale, puisant dans le « Zeitgeist » et les arts populaires des années 1920 européennes : le cabaret (la chanson, la danse, la pantomime), la musique (le jazz, Erik Satie), l’esprit dadaïste (le « cut-up », le collage et le montage, l’affiche, le poème visuel et sonore), la fête, la mode, les attitudes de rues (le Nervis, la Garçonne, le Dandy), la ville.

Il ne s’agit ni d’un hommage, ni d’un « best off » de revues de cabaret, ni de parodies ironiques de vieilles formes surannées ; mais bien plutôt d’une interprétation, d’un regard critique, d’une série d’hypothèses qui tenterait de rendre compte de l’émergence, de l’incandescence puis de l’extinction des Années folles. D’où le choix de cette période « 1919-1929 ». Ainsi avons-nous décidé de séquencer notre recherche du sortir de la grande boucherie de la première guerre mondiale au Krach boursier de 1929. Si l’apparition des Années folles est une réponse à l’horreur des tranchées, leur disparition ou, disons, leur lente extinction, est un effet de la banqueroute économique mondiale et de la montée des fascismes européens.

Pour ce, nous voudrions agir en dadaïstes et faire théâtre avec les moyens du fragment, du rébus, de l’éclectique. Nous puiserons dans tout ce que les catalogues nous ont laissé d’écrits (archives, journaux, articles, poèmes, feuilletons littéraires, comptes-rendus de spectacles, travaux universitaires), d’images (dessins, peintures, photographies, extraits de films d’époque) et de musiques (la chanson, le jazz et l’oeuvre d’Erik Satie dont on fêtera le centenaire de la disparition en 2025).

Voici dix ans que cette damnée guerre est terminée. On a rebâti la France, ramené (au milieu de quelles secousses) la prospérité ; les progrès de la science ont été considérables ; mais on a dans la bouche comme un goût de cendres, et qui n’est pas de cendres du passé. Quelque chose que l’on ne comprend pas : les cendres à venir d’un incendie qui n’est pas encore allumé.    
(Maurice Sachs, « Au Temps du Bœuf sur le toit »)

 

 

 

Conception : Arno Calleja et Franck Dimech

Dramaturgie : Arno Calleja

Mise en scène : Franck Dimech

Avec : Jean-Noël Lefèvre, Stephan Pastor, Laetitia Planté, Magali Fremin du Sartel et David Vilar

Pianiste : Didier da Silva

Aide à la chorégraphie : Carole Errante

Accessoires, Photos et Vidéos : Karim-Nazim Tidafi

Scénographie : Jean-Marc Laurent et Franck Dimech

Aide aux maquillages et aux coiffures : Geoffrey Coppini

 

 

 

 

Avec le soutien des Archives Municipales de Marseille, de la Ville de Marseille, de La Distillerie- Lieu de fabrication de spectacle vivant à Aubagne et l’aimable concours de l’Opéra de Marseille pour le prêt de costumes.
Remerciements à Marie Vayssière, Éric Méridiano, Sophie Château, Sandrine Soler et le Badaboum Théâtre à Marseille.
 

 

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